Olivier - Olea europa
Les oliviers ou Olea sont des arbres typiques du paysage méditerranéen à la charmante silhouette pittoresque, au tronc noueux, qui se plantent de plus en plus dans les régions plus au nord, dans un coin abrité. Leur feuillage persistant séduit, en plus de la production possible d'olives, appréciées confites et conservées en saumure ou pressées pour faire de l'huile d'olive. Les olives sont riches en minéraux et en vitamines et se conservent longtemps. De plus, l'arbre résiste bien aux périodes sèches et à la chaleur, supporte bien la taille.
Il existe des variétés plus résistantes au froid et planté au bon endroit, dans de bonnes conditions, il peut vivre très longtemps, parfois plus d'un millénaire ! Comme l'olivier de Roquebrune-Cap-Martin dans les Alpes-Maritimes ou celui de l'île grec d'Ithaque. On le surnomme d'ailleurs « arbre éternel » et les provençaux disent qu'à 100 ans, un olivier est un jeune homme.
Vous pouvez les associer par exemple avec Perovskia, romarin, Stipa, euphorbes, sauges, santolines, Teucrium, Phlomis, Abelia, Sedum, Hesperaloe, Yucca, mais aussi jujubier et câprier, qui hébergent l'insecte Opius concolor, qui parasite Dacus oleae, la mouche de l'olive.
Olea vient du grec eleia, désignant l'olive. Le genre comprend près de 20 espèces, une trentaine en comptant les sous espèces, arbres ou arbustes buissonnants parfois épineux, originaires de zones arides à semi arides du pourtour méditerranéen, d'Afrique et d’extrême orient. Mais la seule espèce cultivée chez nous est Olea europaea, notre olivier méditerranéen, dit oléastre sous sa forme sauvage. On récolte ses olives et on le sélectionne l'olivier depuis plus de 5000 ans ! Il existe donc des variétés locales adaptées à des terroirs, dont certaines, plus rustiques, s'adaptent désormais dans de nombreuses régions.
Les feuilles de l'olivier d'Europe sont opposées allongées sur 3 à 9 cm, elliptiques à lancéolées, et persistantes, vert olive à gris-vert légèrement bleuté, brillantes sur le dessus et plus argentées à vert clair au revers.
Ses petites fleurs blanches à crème sont abondantes, en mai ou juin, légèrement odorantes, réunies en panicules de 5 cm à l'aisselles des feuilles, avant de tomber en pluie au sol. Les olives sont des drupes charnues à noyau très dur, arrondies à ovales, qui sont d'abord vertes et maturent rouge, pourpre à noir.
Les oliviers ont besoin d'un sol bien drainé et on peut les planter au besoin sur une petite butte ou au-dessus d'une pente, d'un restanque. Assurez une exposition ensoleillée et chaude, abritée des courants d'air froids, l'abri d'un mur, une cour, un recoin de bâtiment ou un coteau plein sud à ouest étant par exemple indiqués. Des apports d'eau abondants mais espacés seront bien appréciés, ainsi qu'un apport de compost ou fertilisant naturel, légèrement incorporés en surface, une fois par an autour de la couronne de l'arbre, pour soutenir sa vigueur et sa production. De temps en temps, un peu de scories de phosphates, voire de potasse peuvent aider. Les anciens disent dans les Cévennes : « Graisse-moi le pied, je te graisserai le bec ».
La récolte s'effectue par gaulage des branches sans les blesser ou peignage des rameaux, les fruits tombant au sol sur un filet pour les récupérer facilement.
En l'absence de taille, l'olivier ne produit bien qu'une année sur deux, c'est ce qu'on appelle l'alternance. Une taille bien menée entre février et mars, voire avril au plus tard, peut diminuer cet effet d'alternance. La taille consiste à aérer la ramure pour que la lumière et l'ai pénètre de toute part, en supprimant les branches qui se touchent, se croisent ou vont vers l'intérieur. L'arbre doit garder sa silhouette, être affiné et allégé d'extrémité de rameaux de pourtour retombants ayant fructifié pour les rajeunir peu à peu, car les bois de plus de 3 ans deviennent improductifs. Taillez un peu plus vers le haut de l'arbre que vers le bas. Au bout de 10 ans, une taille plus sévère de restauration est possible si nécessaire.
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