Phlomis bovei subsp. maroccana - Sauges de Jérusalem rose

Plante vivace à grandes feuilles semi-persistantes, verte à revers gris velouté, disposées en rosette régulière, les feuilles ont la forme parfaite d'un as de pique.

En juin-juillet, les hautes inflorescences lumineuses émergent du cœur des rosettes. C'est par sa silhouette originale que l'inflorescence arrête le regard, plus que par la belle couleur rose de ses fleurs.

Il supporte bien le calcaire. Il préfère les sols souples, bien drainés.

A propos des Phlomis herbacés :

Les sauges de Jérusalem ou Phlomis évoqués ici sont toutes des plantes vivaces herbacées, repartant de souche chaque printemps. Elles sont résistantes au froid et florifères entre la fin du printemps et l'été. Mellifères, il en existe à fleurs roses à rose violacé, blanches ou jaunes. Elles sont remarquables dans les jardins sur gravier, mixed borders, prairies fleuries et massifs, comme fleur à couper. Associez-les par exemple à des graminées comme Deschampsia, Stipa, Pennisetum et des plantes vivaces comme Achillée, Armoises, Aster, Nepeta, Campanules, cistes, des Euphorbes, Sauges, Gaura, Perovskia, rosier et iris, Verbena bonariensis, Veronica.

Il existe plus de cent espèces de Phlomis répartis autour de la Méditerranée, jusqu'en Chine, en passant par l'Asie centrale. Les espèces herbacées comptent parmi les plus rustiques du genre, grâce à leur système racinaire assez charnu, qui fait office de réserve. Leur touffe s'étend lentement mais surement, de plus en plus attractive et fleurie chaque année. De plus elles gardent souvent une bonne structure en hiver, décorative avec le gel et qui plait aux oiseaux.

Leurs feuilles caduques sont opposées, assez graphiques, de plus en plus espacées en allant vers le sommet des tiges. Elles ont la forme de lances à base arrondie ou de cœurs, joliment gaufrées ou duveteuses. Elles sont vertes ou bleutées, parfois grises au revers.

Les fleurs sont regroupés en étages autour de la tige (verticilles axillaires), comme posées au dessus d'une paire de feuilles. Chaque fleur est composée de deux lèvres distinctes, dont une supérieure forme une casquette recourbée vers l'avant, alors que l'inférieure à 3 lobes est plus ouverte, pour accueillir les insectes pollinisateurs, toujours bienvenus. Elles sont bordées de bractées formant comme de petits nids, qui restent en place après la floraison. Il est facile de les faire sécher pour composer des bouquets.

Elles apprécient les expositions ensoleillées et tolèrent la mi-ombre restant assez lumineuse. Elles pousseront facilement dans un sol bien drainé, pour éviter les excès d'eau en hiver, même calcaire. Elles résistent bien aux périodes sèches une fois établies et sont plus vigoureuses avec un minimum de fraicheur.

Taillez les tiges sèches près de leur base en fin d'hiver.

Comment cultiver le Phlomis bovei subsp. maroccana - Sauge de Jérusalem rose :

Plantation :

La majorité des espèces en culture en France proviennent du bassin méditerranéen et préfèrent donc le plein soleil et bon drainage. Un pH de sol très calcaire n'est pas gênant. P. angustissima, P. bourgaei et P. lycia se développent naturellement sur des sols acides et alcalins, et la plupart des espèces se développent bien sur les deux types de sol. Certaines personnes diront qu’un Phlomis vivra rarement plus de 12 à 14 ans. Mais d’un autre côté, j’ai déjà vu un P. fruticosa qui avait plus de 20 ans.

Arrosage :

Bien que la plupart des arbustes affectionnent les sécheresses une fois établies, les jeunes plantes aiment être arrosées, toujours de façon copieuse et espacée, jusqu'à ce que leur système racinaire soit bien établi. Une fois installés ils résistent tous à de très longues périodes de sécheresse sans aucun arrosage.

Exposition :

Les Phlomis se plaisent dans des situations ensoleillées, bien que dans la nature de nombreuses plantes poussent à la mi-ombre, par exemple de Pinus halepensis, en Turquie ou en Grèce ou de Quercus coccifera. Une situation ombragée aura pour conséquence des changements importants sur la forme des feuilles. Par exemple P. longifolia peut être méconnaissable dans une situation ombragée. Il en sera de même pour l’indûment qui se développe souvent sur les feuilles en hiver et en été. En hiver, ils peuvent développer de plus grandes feuilles avec moins d'indûment comparé aux petites feuilles d’été abondamment recouvertes d’indûment. Il existe toujours quelques exceptions et notamment pour Phlomis russeliana ou Phlomis samia qui seront eux plus à leur aise à la mi-ombre car naturellement on les retrouve en lisière de sous-bois.

Entretien :

Pour les espèces herbacées sont se contentera de supprimer les tiges florales de l'année précédente en avril et de nettoyer les feuilles qui auraient séché durant l'hiver. Gardez les tiges florales avec leurs graines aussi longtemps que possible, puis coupez-les début avril. Une taille annuelle favorisera un feuillage sain, un port compact et une bonne vigueur.

Multiplication :

1. Par bouturage : puisqu'ils hybrident, la meilleure méthode est de les multiplier par division de souche.
2. Par semis : ils sont facilement multipliables par semis à base de graines récoltées dans la nature, celle-ci germant généralement dans un délai de deux semaines. Les graines restent viable plusieurs années (ne pas les maintenir au réfrigérateur). Il ne faut pas récolter les graines trop tôt en été, mais plutôt attendre octobre, la germination étant par la suite bien meilleure.